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QUENTIN MAERKLEN : PARCOURS ATYPIQUE D’UN PASSIONNÉ DE MÉCANIQUE

QUENTIN MAERKLEN : PARCOURS ATYPIQUE D’UN PASSIONNÉ DE MÉCANIQUE

Découvrez l’interview de Quentin Maerklen, apprenti ingénieur en Génie Mécanique à l’INSA Strasbourg et l’ITII Alsace.

Bonjour Quentin, pourrais-tu te présenter ?

Je suis Quentin Maerklen, apprenti ingénieur en dernière année de Génie Mécanique à l’INSA et l’ITII Alsace. Je suis né le 7 avril 1999. Ce jour-là, mes parents m’ont appelé Quentin, car pour ma mère cela signifiait : « Se bat pour être le premier ». Etant plus jeune j’étais un enfant dynamique voire même casse-cou. Ce qui n’a toujours pas changé, bien au contraire. J’avais de nombreuses activités comme le judo, le VTT en club, le motocross et une passion pour la mécanique. J’ai toujours été assez bricoleur, généralement avec mon père, et le suis toujours encore aujourd’hui.

Mes parents, nous ont toujours soutenus mon petit frère et moi pour nous permettre d’atteindre nos objectifs et d’accéder aux études supérieures. En 2017, j’obtiens mon Bac S mention bien et je choisi de m’orienter vers une prépa. Je savais que je voulais devenir ingénieur, mais je ne m’était pas suffisamment renseigné sur les formations qui pouvaient y mener.

Je me retrouve alors à Strasbourg, en prépa PTSI (Physique, Technologie, et Sciences de l’Ingénieur) au Lycée Couffignal, des rêves plein la tête, mais je réalise très vite que la voie que j’ai choisie, ne va pas être aussi facile que je le pensais notamment à cause de la crise sanitaire du COVID 19. Néanmoins, ce cursus m’a apporté des méthodes de travail et un bagage scientifique et m’a permis de continuer à alimenter ma passion pour la mécanique, en travaillant dans un petit garage familial à Cernay durant les vacances, ce qui m’a fait réaliser que j’avais envie de poursuivre vers une école d’ingénieur spécialisée.

Ainsi, j’ai choisi de poursuivre vers la voie de l’alternance en FIP Mécanique 4 (Formation d’Ingénieur en Partenariat) à l’INSA Strasbourg.

 

Parles-nous de ton parcours, en tant qu’apprenti ingénieur.

J’effectue mon apprentissage dans une start-up, Blackleaf, qui a choisi de m’accompagner dans mes dernières années d’étude. Blackleaf, fondée en 2018 au CNRS, a vu le jour pour industrialiser différentes technologies dérivées des propriétés intrinsèques du graphène. Le graphène est un nanomatériau obtenu à partir du graphite. Composé d’atomes de carbone en motif hexagonal, il possède une multitude de caractéristiques très intéressantes pour l’Industrie comme sa couche de carbone super résistante ou son excellente conductivité thermique.

J’ai passé une superbe année aussi bien en entreprise qu’à l’école. Au sein de ma promo, nous étions plusieurs motards et, pour célébrer notre réussite, nous avions prévu une sortie à moto au Lac Blanc suivie d’une soirée.

Le 26 juin 2022, au moment de la descente du Lac Blanc, ma roue avant s’est bloquée et j’ai perdu le contrôle de ma moto suite à un freinage en ligne droite pour ralentir. Je me retrouve dans le fossé, projeté à près de 80 Km/h sur un panneau de signalisatio

n. Ce qui aura pour conséquence de sectionner ma jambe droite et de multiples fractures sur le reste du corps. Par chance, je reste conscient, ce qui m’a permis de garder le moral par la suite, quand je me suis réveillé à l’hôpital de Hautepierre. À ce moment-là, j’étais juste content d’être en vie et j’avais besoin de rassurer mes proches (je pense toujours que l’accident a été plus dur pour mes proches que pour moi). Je leur ai promis que je serais capable de refaire tout ce que je faisais avant l’accident. Cela n’a vraiment pas été facile, mais un an après, j’avais tenu ma promesse et en avais au passage surpris plus d’un, par ma motivation et mon mental.

D’ailleurs, je viens de me rendre compte que c’est la première fois que j’écris à ce sujet et j’avouerai que l’exercice n’a pas été simple.

C’est pourquoi, durant ma première année FIP Méca 4, j’essayais de suivre les cours comme je pouvais en alternant rééducation et travail en autonomie. Je m’étais lancé le défi de réussir mon année tout en réapprenant à marcher. Cependant, ayant accumulé trop de retard, la meilleure solution pour moi a été de repasser ma quatrième année.

Tu as pu contribuer au projet de prototype de prothèse de genou, mené par des étudiants comme toi, de la section génie mécanique de l’INSA Strasbourg, pourrais tu nous raconter ton expérience ? 

J’apprends l’existence de ce projet par hasard, grâce à une discussion avec Julien Lemasson, une bonne connaissance qui est d’ailleurs une des rares personnes qui m’a vu à l’INSA en fauteuil roulant sans prothèse. Une année plus tard, nous nous recroisons, mais cette fois-ci, je suis sur pieds. Je me rappelle lui avoir fait une démo du fonctionnement de ma prothèse. Puis, de fil en aiguille, j’apprends qu’ils ont travaillé sur une prothèse, que leur prototype est fini et qu’ils cherchent quelqu’un pour l’essayer.

Quentin, au sommet de la cathédrale de Strasbourg, 6 mois après son accident.

C’est à partir de là que mon implication dans le projet commence, notamment avec la rencontre entre mon prothésiste, Bruno Barrault et monsieur Sébastien Poli, en charge du projet. Après, tout s’est enchaîné : nous avons pu réaliser les premiers essais en cabinet pour voir si tout était fonctionnel.

Puis, nous souhaitions essayer le genou en condition réel, du moins dans les conditions pour lesquelles il a été conçu, car ce n’est pas un genou qui est fait pour marcher au contraire, il est même plutôt difficile pour moi de me déplacer avec sans boiter.

Avec Bruno Barrault, mon prothésiste qui fait partie du club des Eaux-vives à Strasbourg, nous avons tester le paddle. Ce jour-là, je n’avais pas de prothèse pour aller dans l’eau, donc aucun moyen pour comparer le genou avec un autre. Mais cela, ne m’a pas empêché d’avoir un bon équilibre et une bonne maîtrise avec la prothèse. On a même pu le régler selon mon ressenti sur le paddle ce qui m’a permis de prendre de l’assurance et du plaisir à faire du paddle.

Par ailleurs, mon rôle dans ce projet a surtout été d’apporter à M.Poli, un retour d’expérience et un avis critique afin d’améliorer la prothèse. De plus, grâce à ma formation, j’ai une bonne sensibilité mécanique, je suis curieux et je m’intéresse beaucoup à la conception, ce qui me permet de pouvoir expliquer mon ressenti sur ce qu’il est possible de faire avec le genou en termes de sport et d’évolution pour qui sait, peut-être de nouveaux projets qui verront le jour pour de futurs étudiants.

Une chose est sûre, j’ai hâte de prendre des nouvelles du projet concernant d’éventuels essais dans la neige, en ski ou en snowboard cette fois-ci, car je pense que le genou aura un réel intérêt à ce niveau-là.

*Pour en savoir plus sur ce projet, c’est par ici.

Recommanderais-tu cette formation ?.

Bien sûr que oui, je recommanderais de suivre cette formation et une formation par alternance en général. Je trouve qu’elles ne sont pas encore assez mises en avant et c’est dommage, car c’est ce type de formation qui permet d’être au plus proche de la réalité du métier en entreprise ! Réalité à laquelle nous serons tous confrontés un jour en tant qu’ingénieur. En-tout-cas pour ma part, j’ai été le premier de mon entourage à faire une formation par alternance et depuis que j’ai commencé, j’ai réussi à convaincre deux de mes proches à choisir cette voie : ma copine pour sa dernière année de Master en Géographie et Aménagement et mon frère pour sa deuxième année de BUT Mesures physiques.

 

Merci beaucoup Quentin pour ton témoignage !

Si vous aussi, vous souhaitez nous partager votre parcours, passion ou une expérience, n’hésitez pas à nous contacter.